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Je mène deux vies qui n'ont rien à voir
31 octobre 2007

En cuisine chez Gusteau

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Hier soir, je suis allée voir Ratatouille. J’aurai eu le voir au Kinepolis avec bichette,mais malheureusement je suis partie un jour avant sa sortie au cinéma. Je ne peux pas dire qu’il s’agit du meilleur film d’animation de la Pixar car je ne l’ai pas vu tous. Toutefois, il y a des nouveautés dans le scénario qui le rend un des meilleurs. Les graphismes sont impressionnants de justesse : la représentation de Paris est autant fidèle qu’on a vraiment l’impression d’y être ! C’est un vrai délice pour les yeux !

De plus, il est impossible de ne pas se laisser attendrir par la tendresse du Petit Chef, Remi, le seul qui aime la bonne bouffe au milieu de rats qui mangent n’importe quoi. Ses expressions sont tellement réalistes et il est très humain, intelligent et sensibles. Comme dans chaque film de la Pixar, ce nouveau dessin animé contient une morale : il véhicule les idéales d’égalité ( « tout le monde peut cuisiner »), l’amitié entre l’homme et l’animal ( la relation entre Remi et Linguini ) et la manque d’innovation qui porte à la perte de la valeur du restaurant ( je me réfère aux produits prêt-à-manger estampillés « gusteau »).

Il y a même une réflexion intéressante sur les critiques professionnels par le biais du personnage Antoine Ego , le critique aux allures de vampire. Magnifique la réplique du jeune commis : « Comment pouvez-vous aimer la cuisine, vous qui êtes si maigre ? ». Elle me rappelle les mots d’une personne qui m’est chère et qui malheusement n’est plus là… Sa phrase prononcée un soir, devant une bouteille de vin rouge : « Je m’en méfie des gens qui n’aiment pas manger ! », m’a fait mourir de rire !

Superbe la fin du film, avec la révélation:

De beaucoup de façons, le travail d'un critique est facile. Nous nous risquons très peu à adopter une position négative sur ceux qui offrent le sommet de leur travail et beaucoup d’eux-mêmes à notre jugement. Nous nous répandons dans la critique négative, qui est amusante à écrire et à lire. Mais la vérité amère, à laquelle, nous, critiques, devons faire face est que, dans le grand projet de ces choses, la plus petite part d’un plat médiocre est bien plus expressive, dégage bien plus de choses que notre critique la désignant ainsi. Mais il y a des temps où un critique risque vraiment quelque chose et c'est dans la découverte et la défense du « nouveau ». La nuit dernière, j'ai connu quelque chose de nouveau, un repas extraordinaire d'une source singulièrement inattendue. Dire combien le repas ainsi que son créateur ont défié mes a priori est une affirmation en dessous de la vérité brute. Ils ont fait chavirer mon cœur. Dans le passé, je n'ai fait aucun secret de mon dédain pour la devise réputée de Chef Gusteau: tout le monde peut cuisiner. Mais je le réalise seulement maintenant, je comprends vraiment ce qu'il a voulu dire. Ce n’est pas que « chacun peut devenir un grand artiste », mais un grand artiste peut venir de n’importe où. Il est difficile d'imaginer des origines plus humbles que celles du génie cuisinant maintenant pour Gusteau , et qui est, à l'opinion du critique que je suis, rien d'autre que le chef le plus parfait en France. Je reviendrai chez Gusteau bientôt, plus affamé que jamais.

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